Comment j’ai appris à me passer de conférences de presse

LA Conférence de presse !

La sacro-sainte conférence de presse ! Solution idéale pour communiquer massivement, elle est souvent le réflexe n°1 lorsque l’on a quelque chose à dire. Presse, radio, télé, n’en doutons pas, les médias vont se ruer pour découvrir un nouveau produit, un projet époustouflant, pour écouter une annonce révolutionnaire, saisir les enjeux d’une application qui va sauver le monde ! Vraiment ?

Las ! Les journalistes sont comme vous, ils reçoivent des milliers d’emails, sont hyper-sollicités et manquent de temps… il est très probable donc qu’ils ignorent votre invitation ! Rien que de plus normal, en fait. La conférence de presse n’est pas la solution, c’est le problème : en matière de communication, la conférence de presse doit rester un outil exceptionnel, dédié à l’annonce majeure d’une entreprise ou d’une institution de poids. Inutile de la dégainer à tout bout de champs. Pourquoi ?

D’abord, la presse est la cible de communication la plus difficile à déplacer. Parmi les dizaines d’infos qu’elle a à traiter par jour, les événements auxquels elle est invitée, inutile d’espérer l’appâter avec une info peu stimulante pour son lectorat et quelques petits fours !

Ensuite, les journalistes goûtent souvent bien peu d’une présentation globale et uniforme et préfèrent de loin bénéficier chacun d’un traitement particulier et d’une présentation personnalisée. Pour créer un lien fort et durable avec les journalistes, rien ne vaut le one to one ! Plutôt que de les réunir en groupe dans un cadre très formel pour les informer, mieux vaut leur proposer un échange informel et individuel pour créer un réel lien et avoir une vraie conversation.

Par ailleurs, en se focalisant sur la conférence de presse, on en oublie que l’envoi du communiqué de presse est parfois (souvent !) mille fois plus efficace.

Bref, si les médias ne se précipitent pas à votre conférence de presse, tant mieux !