Comment concevoir un rapport d’activité créatif ?

Une suite de chiffres, de diagrammes et des blocs texte austères et sinistres, le rapport d’activité ? Bien sûr que non ! Chaque fin d’année, les entreprises redoublent d’imagination pour réinventer ce document, trop souvent synonyme d’ennui. Avec un peu d’audace et d’imagination, en alliant design et fonctionnalité, ce peut être un formidable outil de communication tant en interne qu’en externe.

Inventer un magazine

Comme tous les supports de communication, le rapport d’activité professionnel se renouvelle pour répondre aux enjeux et usages d’aujourd’hui. C’est l’occasion parfaite de profiter de cette obligation légale pour mettre en avant son ADN de marque, mais aussi sa créativité.

Aussi, ne voyez pas un rapport d’activité comme un parcours obligé qui décline chiffres et blocs texte mais comme un formidable catalogue produit qui véhicule avec force l’image de toute la stratégie de votre entreprise et affiche votre engagement. Du coup, ce doit être un document aéré et, osons le mot, sexy !

Malgré la présence obligatoire d’éléments comptables austères, tels que le bilan et le compte de résultat, la mise en page de votre rapport doit être la plus minimaliste possible pour faire ressortir les informations clés. Jouer avec les espaces vides vous permettra de laisser respirer votre contenu pour une meilleure lisibilité !

Images et imaginaires

Le choix des visuels est fondamental. Comme on le sait, le pouvoir de rétention de l’attention et de mémorisation des images est considérable. Selon les neurologues, le cerveau ne retient que 10 % d’une information 3 jours après l’avoir entendue. Mais si une image y est associée, 65 % des personnes s’en souviennent. Alors quels visuels choisir ? Il est évident que l’ensemble, pour être cohérent, ne doit pas afficher des images disparates, aux traitements différents. Des paysages ? Mer, montagne ? Des architectures ? Des dessins ? Des personnages en pleine action ? En couleur, en noir et blanc ? Filtrés ? Tout est possible ! Et le choix des images donnera immédiatement le ton, reflétant ainsi l’identité de votre société.

Dans cette logique, l’impact de la couverture sur vos interlocuteurs est essentiel. À l’image d’un magazine, votre auditoire aura tendance à juger la qualité de votre rapport à sa première page. Et même si elle n’est pas toujours fondée, cette réaction inconsciente est pourtant naturelle. Le premier balayage visuel de votre rapport doit instantanément donner envie d’en commencer la lecture.

L’audace est toujours payante

Plusieurs grandes entreprises n’ont ainsi pas hésité à faire preuve d’audace. Ainsi, le groupe BPCE (Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Natixis) a présenté son rapport annuel sous forme de romans. Avec l’aide d’un écrivain, la société bancaire a joué la carte très originale de la nouvelle littéraire accompagnée d’illustrations originales imaginées par de jeunes qui plonge le lecteur dans un univers inspiré de celui d’Edward Hopper: un pari audacieux, mais payant. Le groupe détourne intelligemment l’exercice du rapport financier annuel pour offrir une véritable expérience narrative.

Sortez des sentiers (re)battus ! 

Le groupe Pernod-Ricard, quant à lui, a transformé son rapport annuel en objet design digne des plus grands magazines. Photos cinématographiques, mise en page sophistiquée et portraits de collaborateurs stylisés : grâce à ce format, l’enseigne mondialement reconnue se positionne là où on ne l’attend pas et réussit à toucher un public plus large. Bref, un excellent modèle de rapport d’activité inspirant !

L’omniprésence du digital se confirme ! 

Pour sortir des sentiers battus, d’autres imaginent un rapport d’activité vidéo et 100 % digital. C’est avec cette stratégie d’immersion par l’image que L’Oréal plonge l’internaute dans son univers avec son rapport annuel. Sous forme de courtes interviews vidéos ponctuées de chiffres clés, l’entreprise donne la parole aux collaborateurs des quatre coins du globe et affiche ainsi une vision dynamique du groupe.

Le rapport annuel en version RSE 

D’autres enfin, mettent en avant la stratégie RSE, les témoignages, les portraits, les interviews… En plus de densifier le rapport avec du contenu engageant, c’est l’occasion d’affirmer une vision sociale et de mettre l’humain en valeur. En plus d’équilibrer le texte et de rendre l’information plus légère, les photos d’équipe mettent l’accent sur le collectif, et pas uniquement sur la direction : une technique ingénieuse qui appuie l’engagement de la marque.

Bref, au contraire de ce qu’on pourrait imaginer, le rapport d’activité permet toutes les audaces. Loin du pavé indigeste que l’on édite par devoir, il peut – et même, il doit – être un objet unique, bien implanté dans son époque, suscitant le désir et incarnant les valeurs de l’entreprise.

Quand nous rencontrons-nous pour en parler ?