Conseils et astucesle pense pas bête du communicant

Comment réussir sa présentation en public ?

Gérer son stress, exprimer clairement sa pensée, respecter le temps de parole, donner du rythme à son discours, gérer les interactions avec le public… les bons orateurs maîtrisent tous ces aspects de la prise de parole. Et ce n’est pas le fait du hasard, ni d’un don particulier ! Voilà 7 trucs essentiels.

1. Mettez-vous à la place de l’autre

Il s’agit de mettre le public au centre et il est impératif d’adapter votre discours à ceux à qui l’on s’adresse : le journaliste a besoin d’une information, l’actionnaire d’un argumentaire d’investissement, le grand public de vulgarisation sur un sujet complexe, etc. Utilisez un vocabulaire adapté à vos interlocuteurs. Parlez chiffres à des financiers, technique à des ingénieurs, adoptez le storytelling pour faire passer un message à vos clients, etc. Préférez les phrases courtes aux phrases à rallonges dont on perd rapidement le sens.

Donnez du rythme et de la vie à votre intervention : un vocabulaire riche et varié, des mots en adéquation avec le ton employé, le sujet abordé et le contexte du message.

2. Prenez sans fausse honte pleine possession de l’assistance

Les projecteurs sont sur vous, il faut l’assumer. En paraissant parfaitement à l’aise dans cette situation et heureux d’être là, vous gagnerez en puissance communicative. Une bonne communication orale est vive, assurée, résolue ! Soignez les premiers mots et, là aussi, tâchez de marquer les esprits. Vous pouvez commencer votre présentation avec une citation surprenante, qui attirera la curiosité du public. Autre technique : proposer un vote sur le sujet de votre intervention. L’orateur a ainsi de la matière pour rebondir. Il n’est plus seul face à son auditoire mais dans une conversation avec lui. Enfin, ne négligez pas l’introduction de votre sujet. Présentez-vous, énumérez les objectifs de votre présentation, dressez un plan et précisez le timing qui y est associé. Le public sait comme cela où il va avec vous.

3. Travaillez votre gestuelle

La gestuelle, les attitudes, l’intonation, les regards et autres sont tout aussi importants que les mots employés. Il est donc essentiel de savoir travailler votre communication non verbale avant de vous jeter dans la fosse aux lions ! (cf. billet Comment maîtriser votre communication non verbale).

Vous veillerez notamment, lors de votre intervention à :

  • garder les 2 pieds bien ancrés au sol : évitez de vous reposer sur une seule jambe, cela évoque inconsciemment à vos interlocuteurs une certaine fragilité, un manque de confiance en soi – et donc une crédibilité diminuée.
  • rester libre et confiant dans votre posture : si vous parlez devant un pupitre, évitez de vous accrocher à ce dernier, pour les mêmes raisons que cité ci-dessus,
  • regardez l’ensemble de votre public : tout en accrochant quelques regards que vous sentez « captés et bienveillants ». Balayez régulièrement l’assemblée du regard afin que chacun se sente important et concerné par votre message.
  • enlever les mains de vos poches : si ce réflexe s’avère relativement courant lorsque l’on est mal à l’aise devant un public, il reste toutefois pour l’auditoire un signe de « faiblesse » et induit rapidement – et tout aussi inconsciemment – un doute quant à la crédibilité de l’orateur.
  • parler clairement et suffisamment fort pour être entendu de tous : cette évidence demande parfois de gros efforts de la part du communicateur.

4. Soyez simple, bref et lent

Évitez les longs développements qui risqueraient de perdre ou d’endormir votre auditoire. Il n’y a pas de sujets ennuyeux, il n’y a que des orateurs ennuyeux ! Optez donc pour un langage clair, un vocabulaire dynamique, qui ne rebute personne. Attention aussi à maîtriser votre débit de parole, les silences et les pauses. Il faut savoir s’arrêter, pour ne pas étouffer son public. Le stress fait parler vite, trop vite! Les silences sont une composante essentielle d’un discours. Les grands acteurs, les grands comédiens savent parfaitement en jouer pour souligner un mot, une idée. Une bonne communication procède par messages clés simples et brefs: réduisez de moitié, préparez des formules, des « petites phrases » bien rythmées, et vous doublerez d’impact ! Préférez les phrases courtes aux phrases à rallonges dont on perd rapidement le sens. Donnez du rythme et de la vie à votre intervention : un vocabulaire riche et varié, des mots en adéquation avec le ton employé, le sujet abordé et le contexte du message.

5. Structurez fortement votre discours

Cela peut paraître évident, mais une allocution qui part dans tous les sens ou mal adaptée en termes de durée, de fond et de forme, n’aura que peu de chances d’aboutir.

Par ailleurs, si vous ne structurez pas convenablement votre propos, vous risquez d’en perdre le fil à un moment ou à un autre et aurez du mal à capter de nouveau l’attention de votre auditoire. Architecturer votre intervention vous permettra de dérouler naturellement votre message et convaincre vos interlocuteurs .

Les grandes phases d’une prise de parole en public sont les suivantes :

  •  Capter l’attention de son public : c’est l’accroche. Percutante, elle doit d’emblée susciter l’intérêt de vos interlocuteurs. Ce peut être la conclusion. Chacun comprendra ainsi ce qu’il faut retenir. On appelle cela la méthode anglo-saxonne du « marteau » (par opposition à la méthode française de l’« entonnoir », qui consiste à amener le public progressivement vers la conclusion, par une démonstration cartésienne).
  •  Proposer : entrez dans le vif du sujet. Rappelez clairement et brièvement le pourquoi de votre intervention.
  •  Balayer quelques objections : vous capterez à nouveau ainsi l’attention de ceux a priori convaincu du non fondé de votre message, prompt à vous jeter la première pierre.
  •  Argumenter : soyez enthousiaste et dynamique pour présenter votre projet ou défendre votre idée. Il s’agit d’embarquer l’assistance avec vous.
  •  Reformuler l’objet de votre intervention afin de vous assurer que tout le monde a bien entendu et intégré votre message.
  •  Conclure en mentionnant un élément clé. Les dernières secondes d’une allocution sont bien souvent – tout comme les toutes premières secondes – le peu de choses que l’assistance retiendra. Elles véhiculeront également le ressenti général du public quant à votre prise de parole. Il est donc essentiel de bien travailler ce moment.

6. Entraînez-vous

Avoir l’air naturel et spontané nécessite beaucoup de travail de préparation. Répétez votre intervention devant un miroir, quelques proches qui pourront vous donner un feedback constructif ou bien encore filmez-vous. Cela vous permettra de repérer certains tics de langage ou de postures liés au stress. Vous pourrez ainsi les travailler et parfaire votre éloquence.

Visualisez mentalement votre intervention. Cela aide vous aidera à vous sentir plus à l’aise le jour J. Visualisez si possible le lieu, la salle dans laquelle vous ferez votre speech, votre tenue, les personnes présentes, etc. Vivez littéralement intérieurement votre intervention dans les moindres détails afin d’en maîtriser tous les aspects. Le trac du jour J vous servira ainsi de moteur.

Une présentation longuement préparée et répétée deviendra automatiquement plus naturelle pour l’orateur ! Mais surtout, ne vous risquez pas à tout apprendre par cœur! Une distraction, une interruption… et c’est le trou de mémoire. Apprenez en revanche à synthétiser votre pensée en bullet points et à improviser autour.