Conseils et astucesle pense pas bête du communicant

Comment faire bonne impression grâce à la communication non verbale

« Il faut se méfier de la première impression, c’est toujours la bonne ! » aimait à répéter Jean Cocteau. Et c’est vrai ! Lors d’une première rencontre, avant même le premier échange de parole, on juge l’autre sur sa prestance, sa manière de s’habiller, de se comporter dans l’espace, ses gestes. C’est ce qu’on appelle la communication non verbale. 93% de la communication passe par des éléments non verbaux et seulement 7% par le sens des mots.

Il ne s’agit pas ici de donner des recettes. Il faut juste veiller à maîtriser différents éléments pour que l’attitude coïncide avec le type de discours et ne vienne pas le démentir ! Si vous êtes amenés à prendre la parole en public, à répondre à une interview ou, plus simplement, à rencontrer de nouveaux interlocuteurs votre gestuelle, votre attitude, votre regard, votre tenue en disent bien plus que les mots en agissant comme vecteur inconscient de vos émotions !

La voix est le premier élément

Elle se compose du timbre, du volume, du débit et de l’intonation. Si le timbre est propre à chaque individu, le volume doit être adapté en fonction du contexte et de l’auditoire. Une voix difficilement audible ou n’atteignant pas tout un auditoire renverra un sentiment de non-maîtrise du sujet, de malaise ou de doute quant à l’orateur. Quant au débit, s’il est trop rapide, il peut traduire un malaise et une certaine nervosité. Enfin, l’intonation est capitale : le ton de la voix donne littéralement vie aux mots. C’est en quelque sorte la mélodie de nos discours et il est indispensable de moduler le ton de sa voix afin de capter l’attention d’un auditoire.

Au téléphone, l’importance de la voix est capital puisque c’est sur elle que repose tout ce qui va créer et générer l’émotion. Gérez votre voix et votre intonation pour ne laisser filtrer que ce qui peut vous servir. A noter : on considère que le message oral et le ton comptent pour 45% de la communication. Au téléphone, mettez-vous en situation de présence physique, comme si votre interlocuteur était en face de vous. Votre voix n’en sera que plus assurée. Si vous ne pouvez maîtriser votre timbre, propre à chaque individu, vous pouvez en revanche influez sur votre volume, votre débit et votre intonation. Parlez distinctement en ayant à l’esprit qu’un petit filet de voix renverra un sentiment de non maîtrise du sujet ou de manque de confiance en vous. De même, faites attention à votre débit car en en situation de stress, il est courant de parler – beaucoup – trop vite. Enfin, le ton de votre voix, mélodie de votre discours, fera toute la différence. Il est donc important de moduler votre voix afin de capter l’attention de votre interlocuteur

La posture participe bien sûr de cette communication

La position générale de votre corps, l’inclinaison de votre tête, la façon dont vous vous positionnez face à un interlocuteur envoient des messages inconscients à ce dernier. Dos droit, pieds bien ancrés dans le sol, mains contrôlées, regard non fuyant… sont autant d’éléments projetant confiance en soi, solidité et force, un certain charisme. Dos courbé vers l’avant, regard fuyant, marquent, au contraire, une impression de timidité, de malaise, de manque de confiance en soi. Des bras ou des jambes croisés dénotent quant à eux, une attitude fermée.

La gestuelle est essentielle car chacun de vos gestes est inconsciemment interprété par votre interlocuteur et peut déterminer l’issue d’une négociation, par exemple, ou totalement discréditer l’intervention de quelqu’un. Passer sa main dans ses cheveux, se frotter le nez, la bouche ou le menton sont autant d’éléments qui peuvent trahir un mensonge ou une grande anxiété, de même que des mouvements saccadés ou rapides. Au contraire, des mouvements amples, maîtrisés et lents sont des signes de confiance en soi.

Enfin, le regard est la clé de voûte de cette communication. « Miroir de l’âme » comme on a coutume de l’appeler, il traduit et trahit chacune de vos émotions. Un contact visuel suffit parfois à donner la réponse à une question et son intensité peut tout aussi bien rassurer que déstabiliser. Présent, appuyé, fixe, instable, fuyant, tourné vers le haut ou plutôt vers le sol, droit ou bien distrait, il envoie une multitude d’informations : domination, manipulation, fuite, anxiété, agacement, ennui, colère, chaleur, sympathie…

Le plus simple reste encore de regarder ses interlocuteurs dans les yeux, avec une certaine chaleur mais sans une insistance qui pourrait les mettre mal à l’aise. C’est un vrai dosage !

Il y aurait encore mille choses à dire sur d’autres éléments comme le silence, la distance, la tenue ainsi que sur les différences culturelles propres à chaque pays.

Ainsi, savez-vous ce qu’est la proxémie? C’est la gestion de la proximité avec l’autre. Si vous vous êtes déjà senti mal à l’aise durant une conversation, ce peut être simplement parce que votre interlocuteur se tenait trop près de vous et envahissait votre espace. Nous avons tous besoin d’un espace personnel, même si ce besoin diffère selon la culture, la situation et la proximité de la relation. Vous pouvez utiliser la distance interpersonnelle pour exprimer un grand nombre de messages différents, comme la familiarité, l’amour, l’agressivité ou la domination car tout espace est codifié. Il y a la zone intime (15 à 45 cm) où s’exprime le ton de la confidence. Il y a la zone personnelle (entre 45 et 1,20 m), où évoluent les relations professionnelles, voire amicales. Il y a la zone sociale (1,20 à 3,50 m) qui marque la fonction de chacun. Il y a enfin la zone publique (> 3,50 m) lorsqu’on est face à un public. Toute personne qui pénètre dans une zone qui ne lui est pas réservée commet une faute et la personne qui en est victime se sent mal à l’aise, déstabilisée, agressée. Nous possédons tous un territoire personnel que nous protégeons des atteintes extérieures. Cet espace et les objets qui s’y trouvent peuvent même devenir le prolongement de notre corps physique. (Voiture, chaise, bureau etc.).

Sachez simplement qu’un tout petit geste peut traduire de grandes émotions !